Meeting Gasny 2005
En revenant de Pontoise ce 11 septembre 2005 …
… je me suis promis de coucher quelques réflexions sur le papier tant ce Rassemblement National de l’Entraide nous a enthousiasmés.
Tout commence par le piège habituel. Dans le bulletin n°37, Jean Dumont invite les membres de l’Entraide au rassemblement national du 11° anniversaire et termine l’articulet par ces mots assassins : « Répondez donc sans tarder car les places seront rares, on annonce une participation imposante en provenance de Belgique et d’Angleterre ». Diantre et ventrebleu ! Ne serait-ce point là provocation et défi ? Cherche t’on à nous faire perdre l’honneur et à nous mettre au ban ? L’Anglais serait-il à nouveau le plus fort. A moi hardis chevaliers, parez-vous de fer et d’acier, et rendez-vous à Château-Gaillard pour arrêter Richard(1) et écrire à nouveau l’histoire …
Enfin, même si ce n’est pas tout à fait comme çà que çà s’est passé, la réaction tenait peu ou prou de la même logique. Le rassemblement est donc sonné dans les rangs du club d’Outre-Quiévrain. Et la réponse ne se fait pas attendre : 6 belges répondent à l’appel et relèvent le défi. Bon d’accord, ça ne faisait en tout que deux destriers d’acier, puisque Daniel d’Aywailles prenait avec lui la gente Sylvie et ses 2 filles dans un attelage puissant, tandis que Pierre de Viesville s’assurait de la compagnie de dame Dominique. On aurait pu être plus nombreux si quelques blessures conséquentes au récent Tournoi de Wallonie n’avaient pas handicapé quelque peu nos troupes…
Mais qu’importe le nombre si on a la foi ! Sous la double protection de Saint Georges et de Saint Christophe, et armés avant tout de nos parapluies et autres balais d’essuie-glaces, nous nous donnons rendez-vous à la dernière auberge Total avant la frontière, vers sept heures du matin. Dany était donc bien là à sept heures du mat … Nous décidons alors de faire confiance au soleil et aux étoiles pour nous guider (2), et faisons donc 3 fois le tour des tunnels du périphérique nord, car figurez-vous que le soleil et les étoiles, et bien on les voit pas dans les tunnels.
Peu nous chaud, car nous arrivons quand même à temps. Et comme les rois mages, nous apportons un trésor de notre terre en cadeau. Nous avons choisi les nuages et la pluie, tellement typiques de chez nous et sûrement appréciés dans un terroir qui avait souffert sous au moins deux mois ensoleillés con-sé-cu-ti-ve-ment (3). Outre Daniel et Jean-Yves, c’est le maire de Gasny qui nous accueille, avec quelques mots gentils et surtout du champagne et des biscuits ! C’est donc tous pétillants que nous nous rendons aux Vergers de Giverny, jolie ferme d’époque, et que nous rejoignons sa table de produits régionaux pour le dîner - ou plutôt pour le déjeuner - après quelques zigzags de bonne augure.
Et puis après … ce sont les routes de rêve, parcourant les villages moyenâgeux, la campagne vallonnée (4) avec ses châteaux ou moulins rupestres. Les rivières et les rochers blancs, les traces d’habitat troglodyte et les jardins omniprésents qui nous rappellent que nous sommes tout près de Giverny, et des jardins où Claude Monet a fait vivre à l’impressionnisme ses heures les plus radieuses. Quelques achats de bouchons de réservoir sont signalés par ici, quelques photos de porte-bagages sont remarquées par-là. On apprécie les casquettes de Pascal et Corinne en se souvenant de Sancerre… Mais pourquoi diable ne sont-ils pas venus en GT ! Après le pot du député-maire Des Andelys qui nous entraîne dans l’histoire et nous apprend le rôle majeur de la région pendant la guerre de 100 ans ( difficile d’imaginer que le Vexin français et le Vexin normand on pu se taper sur la figure pendant aussi longtemps quand on voit à quel point l’endroit est propice au calme et à la paix des âmes), nous passons par le romantique Moulin de Fourges avant de nous répartir dans nos logements respectifs et de nous retrouver plus tard au château d’Aveny pour le souper. Ou plutôt pour le dîner. Ambiance assurée au cours d’un repas 5 étoiles où les plats – et les verres - se sont succédés avec bonheur.
C’est l’heure du dodo ! Rendez-vous le lendemain à 10 heures pour une visite chez Monet … zzzzzzz …
A l’heure dite + 25 minutes, c’est une longue file de plus de 20 GT de toutes les couleurs qui quitte à nouveau Gasny, pour un court trajet vers le village de Giverny tout proche. Un feu d’artifice de bleu(5), noir, gris, orange, rouge, blanc, vert, or ou jaune qui attire le regard et provoque moult sourires sur son passage. Arrêt sur la parking du musée américain, et, enfin, découverte des jardins et de la maison du peintre Monet. C’est toute une expérience de découvrir les nymphéas en vrai… Que de fleurs différentes, que de couleurs savamment désordonnées, que de nature faussement sauvage, qui resplendissent sous un soleil soudain revenu. Les yeux encore remplis de ces souvenirs, nous nous rendons à l’ « ancien hôtel Baudy » dont les jardins et le bâtiment nous rappellent ceux que nous venons de quitter. Le déjeuner nous y est servi à côté des membres du club Honda, et au-dessus de la réunion du club Chevrolet. C’est que l’endroit est vraiment international et attire des visiteurs du monde entier.
Après un maire et un député, c’est finalement le « Président »(6) lui-même qui conclut la rencontre en remerciant à raison Jean-Yves et Daniel pour leur superbe organisation, et en nous annonçant au terme d’une conférence téléphonique avec son partenaire Bernard, que les douze ans du club se fêteront sur le viaduc de Millaut. Les gars du nord, il vous reste un an pour trouver un moyen de vous y rendre en septembre… Tentant, mais ventre saint gris, que c’est loin …
- Richard Cœur de Lion, né à Oxford mais ne parlant pas anglais, et constructeur de verrou de Château-Gaillard d’après Monsieur le député-maire.
- Comme étoile, Dany ne suit que la Grande Puissante Synoptique, aussi appelée GPS
- C’est surtout pour les autres belges, qui vont avoir des difficultés à me croire …
- Non Daniel, wallon ne vient pas du tout de la même racine que vallon – vallonner.
- J’ai commencé par bleu, parce que c’est la plus jolie, bien entendu. Aïe ! Ouille !
- C’est pour rire car il n’y a pas de président à l’Entraide, mais il faut bien qu’on vous trouve un nom quand on parle de Bernard Rincheval ou de Jean Dumont …